Assouplissement des prêts immobiliers

En fin d’année, le gouvernement a annoncé que les prêts immobiliers allaient faire l’objet d’un assouplissement des conditions d’obtention. Dans un contexte si particulier, il est temps de s’interroger sur l’appel d’air que peut engendre une telle nouvelle.


Le principe.

Bercy a annoncé en décembre dernier que les conditions des crédits immobiliers allaient être assouplis, permettant donc a des profils plus divers d’accéder à l’achat et à l’investissement immobilier. Cette mesure, en plein contexte de covid et de tension économique a pour but de faciliter les démarches, notamment pour les primo accédants.

Cet assouplissement vient du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) qui préconisait de passer le taux d’endettement possible de 33 à 35%. Cette augmentation de 2 points indique donc que les revenus légèrement plus modestes peuvent envisager un achat et donc un prêt immobilier puisque leur endettement possible augmente.

Par ailleurs, la durée des prêts est amenée à passer de 25 à 27 ans pour le neuf (dont 2 ans de différé pendant la construction). Ces deux axes permettent donc de « démocratiser » l’emprunt dans le cadre d’un investissement immobilier en permettant d’investir un petit peu plus, pendant plus longtemps.

Ces recommandations s’inscrivent dans une logique où les secteurs de l’immobilier ainsi que celui de la construction réclamaient ces assouplissements. L’idée donc derrière ces nouvelles mesures est aussi de soutenir ces marchés.


L’exemple.

Prenons l’exemple, pour illustrer le changement, d’un couple dont les revenus cumulent à 4000€ nets par mois.
Pour un emprunt de 285 000€, le crédit permettait jusque là une mensualité de 1320€ pour un prêt sur 20 ans à 1,1%.
Avec le nouvel assouplissement, la capacité mensuelle passe donc pour un projet similaire, à 1400€, soit un emprunt de 301 500€. Comme expliqué précédemment, ces assouplissements permettent donc d’emprunter légèrement plus !

En revanche, pour les futurs emprunteurs, reste que les conditions et assouplissements ne permettent toujours pas d’intégrer dans le calcul le taux d’endettement par différentiel. En effet, le taux d’endettement locatif, qui est la mensualité déduite du loyer peut être un élément crucial au moment de monter un dossier de prêt immobilier.
Bien évidemment, ces assouplissements, qui sont donc réellement intéressants pour les futurs acquéreurs car permettant un accès plus important et aussi de monter des projets plus solides sur le long terme, ne doivent pas être vu comme des incitations au surendettement.

De la même manière, certains se sont questionné sur la place de l’assurance emprunteur qu’il faut prendre en compte dans le calcul et que certains ont indiqué comme étant un frein à ces assouplissements. De fait, l’assurance emprunteur est TOUJOURS à prendre en compte, et ces assouplissements ne modifient pas cet aspect. Par ailleurs, c’est aussi au moment de choisir sa banque (et donc celle qui souvent propose cette assurance) que tout peut se décider et qu’il peut être judicieux de faire jouer la concurrence pour inclure une assurance plus compétitive sans gonfler le taux d’endettement.

Ces assouplissements sont donc une réelle bouffée d’air frais pour des profils primo-accédants qui ne font pas partie des classes supérieures et qui auparavant se seraient vu refuser leur prêt. Désormais ils ont également leur chance de devenir propriétaires, c’est une bonne occasion pour eux. Face aux quelques questions qui subsistent, et aux bonnes stratégies à avoir pour commencer les démarches, nous sommes bien entendu à votre disposition pour vous accompagner dans ce tournant que peut représenter un investissement afin de calculer votre capacité d’achat. On en discute quand vous le désirez !

Des questions ? Vous souhaitez en savoir plus ? Nos équipes sont là pour vous ! Contactez-nous par mail ou par téléphone au 01 85 08 38 26.